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Des coachs de luxe pour intégrer les meilleures universités internationales

Par Anne-Noémie Dorion de LeFigaroEtudiant.fr | 09 novembre 2012 à 12h40

Ils sont chaque jour plus nombreux à faire appel à un tuteur haut de gamme pour s’assurer une place dans les meilleures universités internationales. Des prestations facturées entre 800 et 8000 euros.

Julien est un élève «de milieu de classe». De ces lycéens au niveau acceptable, qui se laissent tranquillement voguer vers le bac, sans fournir plus d’efforts que nécessaire. «J’étais un peu flemmard», reconnaît-il. Un redoublement en seconde, des notes moyennes en première, rien ne laissait espérer à cet élève de Notre Dame de Sainte-Croix, à Neuilly, un avenir universitaire particulièrement glorieux. Pourtant, à 18 ans, il vient d’intégrer le programme European studies du réputé King’s College London. La clé de cette résurrection scolaire? Une préparation intensive menée pendant 7 mois par son conseiller éducatif. «J’avais envie de connaître une autre culture. Mais sans lui, je n’aurais pas su toutes les possibilités qui s’offraient à moi, assure le fils de consultante, ni fournir un dossier d’admission capable de répondre si bien aux attentes des facs».

Comme Julien, ils sont de plus en plus nombreux à remettre leur destin universitaire entre les mains de ces coachs, qui, grâce à des prestations haut de gamme, emmènent leurs poulains vers la crème de l’Enseignement supérieur international. Têtes de classe perdues devant les possibilités pléthoriques qui s’offrent à eux, étudiants qui regrettent leur première orientation, jeunes en quête de nouveaux horizons, ou élèves moyens qui cherchent un second souffle en testant un modèle académique différent… les profils sont multiples. «En France, on demande à un adolescent de 17 ans de choisir définitivement sa voie: c’est vertigineux», déplore Cristina Schneider, coach fondatrice de My next step, qui prépare les candidats à l’enseignement international, en proposant des forfaits qui vont de 950 à 4200 euros. «Les élèves français manquent cruellement de confiance en eux et sont souvent perdus. Je leur offre la possibilité de s’ouvrir l’esprit, d’aller voir ailleurs. Les systèmes éducatifs anglo-saxons, qui n’obligent pas directement à s’orienter, proposent des facilités d’infrastructures, et permettent un encadrement privilégié qui conviennent mieux à certains».

À l’image d’Alexandre, 18 de moyenne au bac, qui a préféré un cursus d’histoire à Cambridge à la classe préparatoire où il était accepté à Henri IV. «Quand on a baigné dans un milieu multiculturel, on n’a pas envie de perdre cette richesse, raconte cet ancien élève de la section internationale d’un lycée de Saint Germain en Laye. Mon coach m’a permis de trouver les universités qui correspondaient vraiment à ma personnalité».

Les services VIP rendus par ces préparateurs ne s’arrêtent pas une information poussée sur le panel de formations disponibles. «La somme d’informations demandées est monstrueuse ; les lettres de motivations et les examens, très différents de ce à quoi nous sommes habitués, sont déroutants pour un élève français, estime Alexandre. Il est utile d’être accompagné par quelqu’un qui connaît le système».

Car les coaches ne négligent aucun détail. Ils établissent un bilan des lacunes et des compétences, révèlent la personnalité, organisent des rencontres, orientent vers des lectures et des conférences, aident à mettre au point un projet académique, voire préparent aux examens et à la constitution des dossiers de candidatures. «Je n’applique pas de méthodes standards, confirme Zachary Wyman Davis, conseiller éducatif, qui propose différents suivis qu’il facture entre 900 et 8000 suivant le niveau de suivi souhaité. Je cherche à connaître celui que j’ai en face de moi et à savoir si nos personnalités seront compatibles. Le but est d’établir une relation de confiance, pour poursuivre avec lui le meilleur projet de formation en fonction de sa personnalité, de son passé et de ses souhaits».

Bref, du cousu-main pour leurs petits protégés. Mais pas une méthode miracle pour autant. «Je ne sors pas de la poudre de perlimpinpin de mon chapeau, assure Lionel Moutot, conseiller au coaching Montaigne du cours Vladimir. Il ne s’agit pas de vendre du rêve, ni de trouver une solution à la place de l’élève, mais plutôt d’être un accélérateur de maturité».

Comment bien choisir son coach

Président de la SFcoach, organisme d’accréditations, Pascal Domont nous donne les clés pour trouver le coach adapté.

Pourquoi avoir mis au point un label de coaching? La législation ne réglemente pas notre profession. Résultat, n’importe qui peut déposer sa plaque sur une porte, et se déclarer coach. Nous souhaitons donner un cadre à cette activité, pour qu’elle réponde à des règles déontologiques.

Quelles règles un coach doit-il respecter? D’abord, il doit avoir une connaissance du monde professionnel dont il s’occupe. Ensuite, pour éviter l’isolement et les erreurs de pratique, il doit être en contact régulier avec ses homologues. Enfin, pour éviter les projections, il doit avoir effectué un travail sur lui et être en développement constant.

Comment savoir si un coach est adapté à ses besoins? Ni thérapie, ni consulting, le coaching est un travail d’introspection réflexif destiné à aider une personne à canaliser ses ressources pour surmonter une difficulté ou trouver les leviers afin d’évoluer vers son objectif. Le coaché doit se renseigner sur les références de son prestataire, déterminer si une relation de confiance peut s’établir, si ses méthodes de travail lui conviennent. Le coach doit proposer un processus avec un objectif final dans une durée limitée, sans quoi il ne se distinguerait pas du gourou! (Source : LeFigaro.fr /)

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