En
France, la cohérence cardiaque a été mise sur le devant de la scène par
le Dr David Servan-Schreiber, notamment dans son livre "Guérir". Le
principe est simple: contrôler ses battements cardiaques permettrait de
mieux contrôler son cerveau. Lorsqu'on est confronté à une situation
stressante, le cœur a tendance à s'emballer et à "battre la chamade".
En cas de colère ou de contrariété, les battements du cœur deviennent
très irréguliers. Il existe donc un lien étroit entre le cerveau et le
cœur. Le premier envoie un message au second qui réagit en conséquence.
Notre cerveau influence donc directement notre rythme cardiaque. Ce qu'on sait moins est que le lien entre ces deux principaux organes
existe dans les deux sens. Le cœur lui aussi peut influencer notre
cerveau. En respirant calmement et donc en contrôlant son rythme
cardiaque, il serait possible de jouer sur le cerveau en influençant le
système nerveux autonome. En modifiant ce système nerveux autonome, qui
est composé de deux branches, la branche sympathique et la branche
parasympathique, il serait possible de diminuer son taux de cortisol
(=hormone du stress) et donc, son stress. Finalement, grâce à une
respiration posée, nous pouvons obtenir une fréquence cardiaque plus
régulière et réduire les signes de tension.
Pour rappel, le système sympathique a pour rôle, entre autres,
d'accélérer le rythme cardiaque. A l'inverse, le système
parasympathique est là pour le ralentir. L'organisme possède finalement
un frein et un accélérateur pour réguler le cœur.
En étudiant un électrocardiogramme de près, il est possible de
remarquer que le rythme des battements du cœur est très variable. Pour
un cœur qui bat à 60 pulsations par minute par exemple, l'écart entre
deux battements varie en permanence: un peu moins d'une seconde puis un
peu plus d'une seconde... L'intervalle entre chaque pulsation n'est pas
exactement régulier. La prise de pouls est finalement une
approximation. Un tachogramme est un examen qui permet de visualiser la
fluctuation de la fréquence cardiaque et représente le variabilité de
la fréquence cardiaque.
En travaillant sur la respiration, il serait donc possible de contrôler
ces variations de la fréquence cardiaque et donc d'uniformiser le
fonctionnement du cerveau. L'objectif de la cohérence cardiaque est de
rendre les battements de cet organe plus réguliers, afin de rendre la
personne qui la pratique plus sereine.
La cohérence cardiaque pourrait finalement permettre de gérer et de
contrôler son stress, ce dernier étant provoqué par un déséquilibre.
Pour cela, la personne doit apprendre à respirer calmement, en rythme,
et à contrôler sa respiration.