ACTUALITE 

Société

Les traces du confinement et du déconfinement annoncé

Stéphane Masson Par Stéphane Masson de Coach-Plus.fr | 29 avril 2020 à 16:28

Après ces semaines d'un confinement rigoureusement respecté et éprouvant, et l'annonce, aux contours encore imprécis, d'un retour progressif à la "normale", les Français sont inquiets.

Les traces du confinement Stephane-Masson.fr Coach

Le confinement, malgré le statisme qu'il a imposé durant cette longue période, aura été éprouvant. Eprouvant pour les corps – peu sollicités, éprouvant pour les esprits – coupés de leurs liens sociaux, familiaux. Et le déconfinement, annoncé pour le 11 mai, n'est pas à ce jour la libération salutaire que d'aucuns attendent avec impatience. Le confinement va laisser des traces. Des traces de changements déjà visibles.

Les Français sont anxieux. Le confinement en soi, la solitude de certains –10 millions de personnes vivent seules, la déscolarisation totale, l'arrêt presque complet des activités professionnelles –le nombre des chômeurs a bondi de 7%, la promiscuité dans les foyers –30% des familles ont explosé durant le confinement... sont quelques raisons, et non des moindres, qui poussent les Français sur un terrain anxiogène.

Comme les personnes âgées dans les EHPAD, dont parle abondamment et à juste titre la presse, des adultes vivant seuls, souffrent d'isolement, de solitude et sont en proie à la peur, l'angoisse, sujets au syndrome du glissement et à des issues mortifères. Des cas malheureusement non-marginaux et encore peu relayés à ce jour dans les média.

Le confinement aura bouleversé le fonctionnement de la famille. Il aura rapproché, renforcé les liens, permis de mieux se connaître en étant h 24 ensemble. Les obligations familiales –se lever pour les devoirs des enfants, préparer les repas, organiser les activités, ont structuré et donné un rythme dans un mode particulier, imposé par le confinement. Mais tous les foyers ne l'ont pas vécu ainsi. Pour certains, le bilan n'est pas aussi positif, voire plus sombre avec une détérioration de la cellule.

Si l'inquiétude était naturellement grandissante en début de confinement, elle est aujourd'hui, à l'aube du déconfinement, plus grande. L'inconnu et le manque de cadre sont générateurs de stress car l'humain a besoin de se projeter et si possible avec des bornes de repère. Les professionnels n'ont pas de visibilité quant à un retour pérenne de leurs activités. Les familles sont préoccupées par le manque d'information quant aux conditions d'accueil des enfants à l'école. Sans parler du spectre de la seconde vague de Covid-19 qui guette la France en cas de reprise trop précoce.


Un coach, contactez-nous !

Tous les articles
Pixel_505050